Passage de témoin imminent chez Anavelec (Sainte-Sève – 29) et des projets plein les cartons.

Publication : 19-11-2012

Louis-Guillaume et Michel LOAEC
Louis-Guillaume et Michel LOAEC

En poste depuis 4 ans au sein de l’entreprise familiale créée par son père, Louis Guillaume Loaëc, en prendra officiellement les commandes le 1er janvier prochain. Ingénieur en informatique, rompu à l’automatisme et l’électrotechnique, diplômé d’un master européen, le jeune dirigeant de 31 ans suit les traces de son père, en véritable Géo Trouvetou, spécialiste de la ventilation pour les élevages de porc. « Depuis mon arrivée, explique-t-il, je me suis consacré à la R&D et ai repris tous les développements menés par mon père depuis 30 ans. Désormais, je vais devoir me dégager du temps pour prendre la direction. » « Moi, poursuit Michel, je vais imaginer de nouveaux prototypes de ventilation en rajoutant des process et poursuivre mes recherches dans le séchage de digestat issu de la méthanisation. Je crois fort au développement de ce secteur. C’est le moment où jamais de donner un coup d’accélérateur. »

La PME compte déjà 500 clients parmi lesquels 200 porcheries. Avec un CA de 1,85 million d’euros au 31.08.12, en hausse de 20 %, et 18 salariés, Michel Loaëc n’a eu cesse de diversifier ses activités. Aujourd’hui elles se répartissent de la sorte : 55 % relèvent de la vente de process pour la ventilation dans les élevages (qualité d’air sanitaire et économies d’énergie). Les échangeurs thermiques mis au point par Anavelec permettent ainsi de recycler une partie de la chaleur transportée. Autre activité initiée depuis 1994 et représentant 20 % du CA, est la vente de machines à traire et tout le SAV qui en découle. « Chez nous, la notion de service rendu 24h/24 à nos clients est primordiale, en particulier dans les élevages agricoles. Pour y parvenir, notre rayon d’action ne va pas au-delà de 30km ».

Le quart restant tient dans la diversification : conceptions d’arrosage autonomes pour les pépinières, systèmes de séchage pour le bois ou les échalotes, procédés de récupération du biogaz pour fournir de l’électricité ou de la chaleur, systèmes d’économie d’énergie, etc… « On est capable de tout faire, poursuit Michel Loaëc, rien ne nous arrête, on cherche jusqu’à ce qu’on trouve…. »

LE 17 JUIN À HENVIC (29) Article Terra du 17 Juin 2012

 

Autour de Christian Merret, en bas à droite, les partenaires de la porte ouverte du 17 juin prochain : Coopeva, Anavelec, Rea Services, Tanguy Matériaux.  - © TERRA
Autour de Christian Merret, en bas à droite, les partenaires de la porte ouverte du 17 juin prochain : Coopeva, Anavelec, Rea Services, Tanguy Matériaux.
– © TERRA

25 ans déjà ! Pour fêter l’évènement, Coopeva a décidé d’organiser une porte ouverte chez l’un de ses adhérents, le 17 juin prochain. Ce sera aussi l’occasion, pour la coopérative, de mieux se faire connaître. Car, forte de sa trentaine d’adhérents sur les 4 départements bretons, elle ne représente que 5% des éleveurs de veaux de boucherie de la région qui, pour leur très grande majorité, travaillent en intégration.
« Mais, même si nous sommes libres, nous ne sommes pas seuls pour autant, apprécie Christian Merret, éleveur à Henvic. Nous achetons la poudre de lait en commun. Les veaux aussi, pour ceux qui le souhaitent ». C’est également Coopeva qui se charge de la commercialisation. Et une caisse de péréquation a été créée, afin d’amortir les variations de cours et de donner un coup de pouce aux éleveurs quand les prix plongent.
Si la porte ouverte du 17 juin prochain permettra aux visiteurs de se faire une idée sur l’élevage du veau, Coopeva mettra aussi l’accent sur la rénovation des bâtiments. « Il ne se crée plus de bâtiments neufs, explique Christian Merret. Et le parc vieillit ». Ainsi, certains de ses bâtiments datent des années 70, lorsque ses parents, jusque-là producteurs de légumes et de lait, se lancent dans un atelier complémentaire.
Profitant du PPE, le plan de performance énergie, l’éleveur a refait l’isolation. « C’est du confort supplémentaire pour les veaux, sensibles aux écarts de température ». Et la ventilation, « ce qui diminue l’hygrométrie, ennemi de l’élevage ». Le tout permettant d’obtenir des veaux en meilleure santé et d’améliorer les performances d’élevage.

Economiser l’énergie

 

En production de veaux de boucherie, 75% de l’énergie est consacrée à chauffer l’eau, pour préparer le lait. A la tête d’un atelier de 500 places, Christian Merret a décidé de diminuer la facture en installant des panneaux solaires thermiques. « En été, ils suffiront à faire monter l’eau jusqu’à 75°. En hiver, ils permettront d’atteindre les 40°, l’électricité apportant le complément ». Et, sur une année, l’économie devrait atteindre les 50%. « Le retour sur investissement devrait se faire en une dizaine d’années », calcule l’éleveur, qui a pu bénéficier de subventions du PPE, 40% pour un investissement plafonné à 40 000 ?, alors qu’il a engagé aux alentours de 70 000 ?, entre isolation, ventilation et panneaux solaires.