Variation minime des températures dans les salles, ventilation de qualité, au Gaec de l’Union dans les Côtes d’Armor, voilà 5 ans qu’un échangeur de chaleur air-air récupère la chaleur provenant des salles. Seul regret : à l’époque le lavage d’air n’était pas encore arrivé.
Le Gaec de l’Union à Pomment Le Vicomte est l’un des premiers élevages dans les Côtes d’Armor à s’être doté d’échangeurs de chaleur air-air : en 2003, un bâtiment d’engraissement puis en 2004, dans un second bâtiment de post-sevrage sont équipés. A l’époque, Pierre Le Floc’h, l’un des 3 associés du Gaec, installe dans sa maison un chauffage géothermique. L’idée fait alors son chemin de récupérer l’énergie perdue par la ventilation. Un bâtiment neuf de 4 salles d’engraissement (624 places) est construit avec une gaine de ventilation centralisée dans les combles. « Le système permet de lisser les écarts de températures tout en maintenant un bon renouvellement de l’air, sans chute de températures », explique l’éleveur. Dans chaque salle, l’air pompé remonte dans la gaine puis est rejeté à l’extérieur par deux cheminées via deux ventilateurs munis de trappes. Si les températures chutent, les trappes se ferment et un ventilateur force l’air à traverser l’échangeur. Plus la température extérieure estfroide, plus l’échangeur est performant. »Si dehors, la température atteint zéro degré, on gagne 12 °C grâce au système d’échangeur ».
Dans le second bâtiment aménagé avec 7 salles de post-sevrage, 3 salles de nurserie et 3 salles d’engraissement, cette fois, c’est un système avec gaine basse qui a été installé après rénovation et regroupement de deux bâtiments. « Le système de gaine basse correspondait mieux à la disposition ». Entre les deux aménagements, Pierre Le Floc’h observe peu de différences, « l’un et l’autre ne demandent pas d’entretien particulier », avec toutefois, une petite préférence pour la gaine aérienne. En attendant, le Gaec fait l’économie du chauffage dans la partie post-sevrage. Inutile d’installer un chauffage de 40 W par porcelet, correspondant à la recommandation habituelle. Quant au gain, les éleveurs n’ont pas estimé le montant chiffré. A l’époque, le surcoût de l’échangeur dans laconstruction du bâtiment neuf atteignait 10 000 € ». Et si cela était à refaire? « On le referait ». « Dommage qu’à l’époque, le lavage d’air n’était pas encore développé », note tout de même Pierre Le Floc’h.
Emmanuelle Le Corre
Engraissement avec gaine centralisée haute. Les deux cheminées et l’échangeur d’air sont visibles. Les températures baissent : les trappes des cheminées se ferment; l’air des salles est dirigé à travers l’échangeur qui transfert les précieuses calories à l’air entrant.