Article du 01 avril 2010 Le Télégramme « Esprit d’entreprise »

Ventilation. Anavelec améliore le confort des animaux

Assis sur un échangeur de chaleur, Michel Loaëc compte progressivement confier les rênes de sa société, Anavelec, à son fils Guillaume (en arrière-plan).
Assis sur un échangeur de chaleur, Michel Loaëc compte progressivement confier les rênes de sa société, Anavelec, à son fils Guillaume (en arrière-plan).


Le savoir-faire d’Anavelec permet aux porcelets et poussins de respirer un air sain. Aujourd’hui, l’entreprise de Sainte Sève compte produire de l’énergie à partir du lisier.

Pour la presse agricole, il est «l’un des spécialistes de l’ambiance en porcherie». À la tête d’Anavelec, Michel Loaëc est devenu incontournable dans le domaine de la ventilation pour les élevages de porcs, de lapins, de veaux, etc.

C’est en 1978, à l’âge de 26ans, que ce «Géo-trouvtout» s’enferme dans les granges d’une ferme saint-martinoise pour imaginer et concevoir ses premiers régulateurs de ventilation. Rapidement, cet électronicien de formation devient incontournable sur le marché.

«La notion de service»

«J’ai aussi développé la notion de service. J’étais et je suis toujours disponible 24heures sur 24 pour assurer un dépannage. Le service après-vente, c’est l’élément clé de notre entreprise», dit ce natif de Trégarantec, qui aura 58 ans demain. Voilà donc plus de 30 ans qu’il a créé Anavelec, un nom provenant de l’association des mots an avel (le vent en breton) et électricité. Et c’est en 1985 qu’il s’est installé à Sainte-Sève. «De 1978 à 1993, le chiffre d’affaires a été multiplié par 60», s’exclame Michel Loaëc.

Qualité de l’air

Son savoir-faire améliore considérablement le confort des animaux. Il adapte le système de climatisation en fonction des lieux. Un confort et une qualité sanitaire d’air qui, selon le P-DG, garantissent une viande de qualité. Et ce, en préservant l’environnement et en réalisant des économies d’énergie. Les échangeurs thermiques permettent ainsi de recycler une partie de la chaleur transportée. Outre les régulateurs de ventilation, Anavelec fabrique, à partir de 1994, des machines à traire. La diversification se poursuit avec la conception d’arrosages autonomes pour les pépinières, le chauffage des maisons de retraite, etc. Actuellement, l’entreprise compte 500 clients, dont 200porcheries et 150 producteurs laitiers. Une clientèle qui se situe essentiellement dans le Nord-Finistère et les Côtes-d’Armor.

Traiter le lisier

La société de Michel Loaëc envisage de développer la méthanisation à partir du traitement de lisier et de la fiente de volaille. Le biogaz produit par les effluents d’élevage serait destiné à fournir de l’électricité, de la chaleur… «On croit beaucoup au développement de la méthanisation, car nous avons la matière première chez nous et elle n’est pas valorisée. En Allemagne, des villages sont entièrement chauffés par ce biais-là», indique le P-DG. «Le traitement du lisier serait aussi un moyen de donner aux agriculteurs une ressource supplémentaire de revenus», enchaîne son fils, Guillaume, 28 ans, à qui le père compte progressivement confier les rênes de la société.

«Esprit d’équipe»

Dans l’entreprise de 15 salariés, il y a le père et le fils, mais aussi la mère, Michelle et Élodie, la compagne de Guillaume. «Nous sommes une entreprise familiale où nous faisons un peu de paternalisme, explique le P-DG. J’ai dû former 80 gars dans ma carrière et trois sont encore là depuis le début: Joël, Jean-Claude et Thierry». Le patron insiste beaucoup sur la «solidarité»: «Un véritable esprit d’équipe doit régner dans l’entreprise, sinon on ne peut pas progresser dans le temps. Il faut aussi être évolutif et savoir s’adapter. La réussite d’une entreprise, c’est également une histoire de volonté».

JACQUES CHANTEAU

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