Le Plan de Performance Energétique (PPE) m’a aidé à investir (Paysan Breton 20 Mai 2011)

Gestante - Verraterie centralisée

Lors de la réorganisation de ses bâtiments, Mickaël Troadec a investi dans plusieurs échangeurs air – air, aidé par le PPE.
Tant qu’à investir dans du neuf, autant tout mettre en oeuvre pour minimiser la facture énergie: C’est ce qu’a fait Mickaël Troadec, naisseur —engraisseur à Quemper Guézennec (22). Désireux d’améliorer la marche en avant des animaux et d’optimiser la main d’oeuvre, il a réorganisé ses bâtiments. Il a ainsi investi dans un bâtiment neuf et aux normes «bien être » de gestante – verraterie (460 places), dans un nouveau PS (2 600 places) et rapatrié des places d’engraissement dans un ancien bâtiment. Dans les deux bâtiments neufs, des échangeurs de chaleur air — air ont été installés.


20 000 € d’aides

Un investissement, ces échangeurs, pour lequel il a bénéficié du Plan de performance énergétique (PPE), destiné à améliorer l’efficacité énergétique globale des exploitations. « Étant JA, j’ai pu bénéficier du taux maximum de prise en charge, à savoir 50 %. J’ai donc. perçu 20 000 € d’aides, ce qui n’est pas négligeable, commente l’éleveur. La démarche à suivre pour l’obtention de ces aides n’a pas été compliquée : j’ai fait réaliser un diagnostic Agri — Énergie par la Chambre d’agriculture. Puis, nous avons monté un dossier comprenant le devis des travaux et l’accord est intervenu rapidement. » Obligatoire, la phase du diagnostic énergie avait révélé une situation énergétique de l’exploitation relativement bonne, hormis pour l’atelier porc, avec des consommations (électricité + fioul + gaz) supérieures à la moyenne. D’où, là nécessité d’améliorer la « donne.
Environ 7 000 € de gain
Dans le bâtiment gestante — verraterie, le principe de ventilation retenu a été une sortie d’air centralisée avec gaine haute comprenant des antennes de reprise latérales qui puisent l’air vicié sous les caillebotis. Cette gaine centrale est équipée dé 3 échangeurs de 27,7 kw. De quoi permettre de prélever une partie de la chaleur contenue dans l’air extrait pour la transférer, dans l’air entrant, via les combles isolés du bâtiment. «Grâce à cegain de température — 7 à 8 °C pour une température extérieure de 0°C —, le risque de retombées d’air froid sur les animaux est moindre », commente Michel Loaec, l’installateur d’échangeurs (société Anavelec). Et donc le confort des animaux meilleur, d’où un gain zootechnique espéré en terme d’indice de consommation:
Par ailleurs, le bâtiment gestantes a été divisé en zones, pour la régulation centralisée, suivant les antennes. il est donc possible de freiner une trappe ou une autre, suivant la quantité d’animaux dans la zone. Enfin, des sondes de température (dans la salle et dans la zone d’arrivée d’air frais) et la possibilité de réglage des clapets de l’échangeur de chaleur permettent de garantir une ambiance homogène. De quoi s’adapter au nombre fluctuant d’animaux dans le bâtiment. Très serein quant à l’intérêt de son système, Mickaël Troadec en espère un gain (énergie) de 7 000 € pour le post sevrage auquel s’ajoute l’économie en aliment (difficilement chiffrable aujourd’hui) et le confort des animaux.
Anne-Laure Lussou

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